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Ne pas vouloir voir ce qui pourrait poser problème, ne rien vouloir dire de ce qu’on sait pour ne pas prendre de risque et ne pas vouloir entendre pour pouvoir faire « comme si on ne savait pas ».

Aujourd’hui, on ne peut plus dire que l’on ne savait pas.

 

Bien qu’une certaine symétrie horizontale inscrive cette nouvelle année 2016 sous le signe de la joie, c’est surtout sur une note dont l’amertume est encore sur toutes les lèvres que nous avons quitté 2015.

 

Présentée par Solène Balleja, Sébastien Bance et Ludovic Schneider, l’exposition photographique « Même pas peur : 130 photos live pour 130 victimes », faite d’images pleines d’émotions fugaces entre des artistes et leur public, est avant tout un hommage à celles et ceux qui sont tombés sous les balles de l’infamie et notamment le 13 novembre 2015 qui fut le théâtre d’une cruauté innommable où 130 personnes perdirent la vie, où 351 autres furent blessées, sur l’autel nauséabond de l’horreur terroriste.

Ce florilège de photographies est l’aboutissement de l’immense privilège que de talentueux artistes ont offert aux trois photographes sur les scènes de France, lieux de rencontres et de partages, lieux qui furent récemment la cible d’attaques barbares.

 

En partageant le fruit de leur travail à travers cette épitaphe « Même pas peur », épitaphe qui indubitablement jonchera désormais les murs de chaque salle de spectacle, Solène, Sébastien et Ludovic veulent avant tout rappeler qu’il est une chose que ces guerriers absurdes semblent avoir oublié ou peut-être même ignoré : la culture, et à travers elle, la liberté d’expression, est fédératrice. Son langage est universel. Elle ne meurt jamais.

 

Cette exposition se destine à toutes salles de spectacle, galeries et lieux publics désireux de rendre hommage aux victimes et célébrer la culture, à travers la photographie mais aussi la musique qui paya un lourd tribut ce vendredi 13 novembre. Un marathon dont le point de départ sera la ville d’Elbeuf, à l’occasion de la fête de la musique.

 

Par dessus tout, Solène, Sébastien et Ludovic souhaitent que cette exposition soit une invitation à, ensemble, faire tomber les apparats, les masques et les costumes qui enferment chacun de nous afin de panser les plaies de ces terribles tragédies, si tant est que l’on puisse y parvenir.

« Je préfère mourir debout que vivre à genoux. »

(Charb)

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